Batterie et puissance de charge
La batterie de la Mégane E-Tech électrique est fabriquée par LG, ne mesure que 11 cm de haut et se trouve sous le plancher : la batterie de 40 kWh est composée de 8 modules de 24 cellules chacun, disposés en une seule couche ; la batterie de 60 kWh est composée de 12 modules de 24 cellules chacun, disposés en deux couches. Dans les deux cas, la taille de la batterie reste inchangée, tout comme la garantie : 8 ans ou 160 000 km.
En ce qui concerne la puissance de recharge, en courant alternatif, elle atteint un pic de 22 kW en absorption, qui devient 85 ou 130 en courant continu selon la taille de la batterie. L’autonomie déclarée selon le cycle d’homologation WLTP est de 300 km pour la première et jusqu’à 470 km pour la seconde.
Les points clés de la recharge de cette Megane E-TECH
Temps de recharge de 0 à 100 % : en courant alternatif, il faut compter entre 20 et 30 heures sur une prise domestique classique de 2,3 kW et entre 6 et 9 heures sur un chargeur de 7,4 kW. Si vous utilisez le chargeur 22″, le temps tombe à environ 2-3 heures, tandis qu’avec le courant continu, vous pouvez recharger complètement la batterie en environ 1 heure.
Voici en quelques chiffres les différents temps de recharge avec la batterie de 60 kW et pour une charge de 0 à 100 % :
- Prise domestique classique de 2,3 kW : 30h
- Prise domestique renforcée de 3,7 kW : 18h
- Borne de recharge à la maison de 7,4 kW : 9h15
- Borne de recharge publique de 22 kW : 3h15
- Borne de recharge publique rapide de 130 kW : 1h15
Au niveau des câbles, un câble de Type 2 est inclus tandis qu’il existe en option un câble domestique de 16A.
À la maison, Renault propose de vous accompagner pour installer la solution qui colle le mieux à vos attentes en termes de recharge et d’aménagement. Avec Mobilize power solutions, une équipe viendra vous assister dès l’achat du véhicule pour vivre au mieux cette transition voire même avant la réception du véhicule.
La Mégane est également connectée au réseau et peut recevoir des mises à jour over-the-air pour la quasi-totalité de ses logiciels embarqués, y compris l’ADAS, et les acheteurs peuvent également profiter d’une série de services supplémentaires tels que le Mobilize Charge Pass, qui permet de payer les recharges de votre smartphone sur un large éventail de bornes de recharge de différents fournisseurs d’électricité sans avoir à souscrire plusieurs abonnements. Il existe par ailleurs des tarifs préférentiels pour les recharges sur le réseau Ionity.
Il y a également Mobilize smart charge qui vous aide à trouver le moment idéal pour charger votre Mégane au prix le plus compétitif (les fameuses heures creuses).
Un design qui marque
La Renault Megane E-Tech Electric se situe entre une berline traditionnelle et un crossover de type coupé compact, avec une longueur d’un peu plus de 4,20 mètres, une hauteur de 1,5 mètre, une largeur de près de 1,80 mètre et un empattement résolument généreux de 2,70 mètres. Les porte-à-faux sont réduits et les roues se trouvent aux quatre coins de la carrosserie, une solution adoptée à la fois pour maximiser l’habitabilité et pour garantir une meilleure stabilité en conduite et rendue possible grâce à la nouvelle plateforme CMF-EV, fruit de l’alliance Renault Nissan Mitsubishi et spécifique aux voitures à batterie.
Crossover ou pas, on ne peut pas dire que cette nouvelle Mégane n’a pas de caractère : les formes sont musclées et les traits marqués, avec des lignes douces qui alternent avec des plus tranchantes : elle est résolument moderne et les passages de roues arrondis ainsi que les pare-chocs dentelés lui donnent également une belle touche de sportivité. Vu de côté, il est élégant, grâce aussi aux grandes jantes qui vont jusqu’à 20″ et aux poignées qui affleurent la carrosserie. Certains détails très particuliers viennent enrichir le design, comme le phare arrière réalisé en filaments micro-optiques découpés au laser à effet 3D et le nouveau logo Renault.
Place à l’intérieur
A l’intérieur, la révolution continue. La technologie est à l’honneur avec deux écrans pour l’instrumentation (12,3″) et l’infotainment (12″) positionnés en forme de L inversé qui attirent le regard dès que l’on s’installe dans l’habitacle. Le système d’exploitation est entièrement nouveau et a été développé en synergie avec Google : cela signifie que vous pouvez connecter votre boîte aux lettres à la voiture et synchroniser votre calendrier, écouter de la musique avec Spotity, appeler directement l’assistant vocal Google et utiliser la navigation Maps avec la même interface que celle que vous trouveriez sur votre smartphone – intuitive, simple et efficace. Il vous fera presque oublier la compatibilité avec Apple CarPlay et Android Auto sans fil.
Quant au logiciel, le graphisme a été complètement renouvelé par rapport aux systèmes d’exploitation Renault de ces dernières années, il est réactif et les icônes des sous-menus sont grandes et colorées et leur position est personnalisable. Hormis quelques plastiques mal travaillés au fond ou derrière le volant, l’ensemble de l’habitacle alterne entre matériaux neufs et recyclés pour créer une atmosphère accueillante. En principe, le tableau de bord est garni de tissu, mais sur les finitions haut de gamme, il cède la place à du faux cuir ou à de l’alcantara et il y a aussi des inserts en bois.
La finition est bonne, tout comme l’assemblage, et il est toujours agréable d’avoir des détails comme les poches de porte doublées à l’intérieur qui semblent insignifiants mais qui font finalement une différence dans l’utilisation quotidienne. L’organisation de l’espace intérieur est également bonne, tant pour les objets, avec une série de compartiments modulaires qui ont été créés au fond du tunnel central, que pour les passagers : il est dommage que les vitres teintées à l’arrière ne laissent pas passer trop de lumière et que le toit panoramique ne soit pas disponible même sur demande.
On ne le dirait pas de l’extérieur, mais l’E-Tech Electric est plus courte d’environ 14 cm que la Mégane « classique ». Le compartiment à bagages est plus grand, avec une capacité minimale de 440 litres, l’une des meilleures de sa catégorie. À l’entrée, la marche sur le seuil est importante mais, sur demande, il est possible d’avoir une cloison mobile pratique pour relever le fond et, pour la gestion du chargement, il y a deux crochets et quatre anneaux. Cependant, il n’y a pas de cockpit avant : Renault a décidé de monter le moteur électrique et tous les composants les plus volumineux à l’avant afin de ne pas affecter l’habitabilité et la capacité de chargement arrière.
Le principal : derrière son volant
La Renault Megane a toujours été une bonne voiture à conduire, alors ces nouvelles formes « crossover » pourraient vous faire tourner la tête. Mais les apparences peuvent être trompeuses et ce modèle en est le parfait exemple, car le pack de batteries est placé sous le plancher et le centre de gravité a été abaissé de 9 cm au profit de l’implication dans la conduite. Un travail spécifique a été effectué sur la plateforme CMF-EV pour permettre à la voiture de combiner la vivacité du moteur électrique avec un châssis rigide sans compromettre le confort, et cette caractéristique est immédiatement perceptible après les premiers kilomètres.
La Mégane est plate en virage, stable derrière grâce à l’arrière Multilink et à l’empattement long, réactive à l’avant, et elle vous fait très bien comprendre quand les pneus 215 – si vous choisissez la jante 20″ – approchent de leur limite d’adhérence. Elle est rigide à l’étalonnage mais les amortisseurs fonctionnent bien en copiant le sol même en compression et en détente, ne souffrant un peu que sur les bosses les plus prononcées. Parmi les choses les plus appréciées, il y a la direction, qui est lourde et précise, avec quelques petits écarts au milieu, mais linéaire.
La direction assistée est électrique et les ingénieurs ont travaillé sur le rapport de démultiplication, qui est passé à 12, pour le rendre plus direct. Mais il faut dire qu’à moins de brosser les courbes au millimètre près, on sent bien pour l’instant l’intervention des commandes électroniques qui s’emploient à gérer tout le couple à l’avant quand on tourne, même à vitesse modérée.
La version la plus puissante, avec un moteur synchrone à rotor bobiné, produit 218 ch et 300 Nm de couple maximal déchargé au sol par les roues avant. Le tout est alimenté par une batterie lithium-ion de 60 kWh, qui peut également être équipée d’une batterie de 40 kWh. La réponse de l’accélérateur change selon le mode de conduite, le 0 à 100 est accompli en un peu plus de 7 secondes et la poussée est toujours linéaire et fluide. Depuis les palettes situées derrière le volant, il est possible de régler le frein moteur sur quatre niveaux : cela va de la glisse maximale sans la moindre décélération à une conduite presque à pédale unique.
Il ne s’agit pas, en fait, du système classique à une pédale, car la Mégane, en réglant la régénération au niveau le plus élevé, ralentit beaucoup mais ne s’arrête jamais et, de toute façon, il faut recourir au freinage mécanique à la fin. Sur de belles routes vallonnées, il est pratique d’utiliser les palettes pour charger l’avant et avoir plus d’appui dans les virages.
La position de conduite est excellente, le volant a une bonne amplitude en profondeur et en hauteur et le siège est plutôt bas et en retrait. La visibilité est très bonne à l’avant et sur les côtés, elle l’est moins de trois quarts car les piliers sont tous assez massifs. À l’arrière, la lunette arrière est étroite, mais la possibilité de choisir littéralement le rétroviseur à utiliser est pratique : que ce soit le rétroviseur traditionnel ou le rétroviseur numérique, qui est également utile lorsqu’on voyage avec un chargement complet. Pour le stationnement, le système de caméra à 360° donne un bon coup de main et la résolution est excellente, et le levier de vitesse sur la colonne de direction permet de manœuvrer immédiatement.
Côté tarif, comptez à partir de 35 200 euros.
Crédit illustrations : Renault