Comment recharger la Kia EV6 ?
La Kia EV6 est un modèle important pour la marque coréenne. Cette électrique inaugure la plate-forme E-GMP conçue avec Hyundai et spécifiquement élaborée pour les modèles électriques. Sa batterie est également nouvelle et conçue pour cette même plate-forme, tout est donc tourné à 100 % vers l’électrique.
Des temps de charge multiples et même très rapides !
Pour recharger la KIA EV6, il faut se rendre à l’arrière et à droite du véhicule pour en trouver son connecteur. Il est placé juste en-dessous de la bande d’optique. L’EV6 profite d’une batterie d’une capacité allant jusqu’à 77,4 kWh et accepte une puissance maximale pour une charge accélérée AC de 11 kW en triphasé. Sur une borne de charge rapide DC, la puissance max acceptée est de 240 kW.
Côté connecteur, cette Kia 100 % électrique se branche avec une prise de Type 2.
L’EV6 est proposée en deux options de charge : 400 ou 800 volts. En version 800 volts, l’EV6 bat des records avec 100 km d’autonomie obtenus en 4 minutes 30 et même 18 minutes pour atteindre 80 % de batterie (sur borne Ionity et avec 240 kW de puissance). L’autonomie quant à elle est d’environ 520 kilomètres.
Voici quelques chiffres clés pour ses temps de charge. Nous partons ici d’un modèle deux roues motrices de 77,4 kW donc avec une charge complète de 0 à 100 %.
En courant continu DC :
- Sur une borne avec une puissance de 240 kW la EV6 se recharge en 47 minutes
- Sur une borne avec une puissance de 100 kW la EV6 se recharge en 1 heure
- Sur une borne avec une puissance de 50 kW la EV6 se recharge en 1h42
- Sur une borne avec une puissance de 20 kW la EV6 se recharge en 4h
En courant alternatif AC :
- Sur une borne avec une puissance de 11 kW la EV6 se recharge en 8h
- Sur une borne avec une puissance de 7,4 kW la EV6 se recharge en 12h
- Sur une borne avec une puissance de 3,7 kW la EV6 se recharge en 23h54
- Sur une borne avec une puissance de 2,3 kW la EV6 se recharge en 38h30
- Sur une borne avec une puissance de 1,8 kW la EV6 se recharge en 49h
L’un des éléments clés de cette Kia EV6 – ainsi que de sa cousine la Hyundai Ioniq 5 – est l’adoption de la technologie V2L ou Vehicle to Load (voir illustration ci-dessus). Il s’agit d’un processus par lequel la fonction de charge et d’absorption de l’énergie électrique n’est plus seulement unidirectionnelle mais bidirectionnelle. La voiture – grâce à un connecteur spécial – peut donc faire office de chargeur, de « powerbank » et recharger des objets du quotidien tels qu’un e-bike, un réfrigérateur ou un sèche-cheveux.
Un design qui sort vraiment de l’ordinaire
Le style est saisissant. Le design est aussi méticuleux dans ses détails qu’il est propre dans son ensemble, avec des lignes qui rappellent un concept tout droit sorti d’un roman de science-fiction, mais sans perdre la bonne touche de classe.
Le soin apporté à l’esthétique se manifeste surtout à l’arrière, avec des lignes qui s’intègrent parfaitement aux blocs optiques, faisant des phares eux-mêmes un élément essentiel d’un style qui se poursuit sur les côtés et atteint même les passages de roue avant et, enfin, les phares avant.
Ils dessinent la forme du capot, musclé et agressif, jusqu’aux garde-boue, plus sobres mais toujours imposants. Bref, l’effet est là, et il est réussi, d’autant plus que l’empattement de 2,90 mètres ne se démarque pas. En levant les yeux, les piliers contrastés semblent soutenir un toit carré, dont les lignes sont si claires qu’il semble flotter.
L’équilibre stylistique est clair : qu’on le veuille ou non, le travail du studio de design doit être mis en valeur, d’autant plus avec les roues de 20 pouces qui l’accompagnent.
À l’intérieur, les surprises s’enchaînent
Espace et technologie : la Kia EV6 apporte avec elle les avantages d’une plateforme dédiée. Un tel empattement permet de disposer de beaucoup d’espace à bord. L’accès aux sièges arrière – ou plutôt aux canapés – est extrêmement confortable, tout comme les sièges. Le seul inconvénient est l’angle des jambes, dû au tapis surélevé créé par le pack de batteries de 77,4 kWh. Il n’y a aucun obstacle à s’asseoir au milieu. Les sièges, entre autres, peuvent varier leur inclinaison, mais ne peuvent pas se déplacer longitudinalement, comme sur sa cousine Ioniq 5.
De même, le tunnel central ne peut pas glisser sur une glissière sur le Kia EV6. Il n’y a pas de mal, car il y a beaucoup d’espace, même pour le siège avant. L’ambiance est soignée, avec un mélange de qualité de matériaux « classiques » et de détails technologiques qui se marient bien et se façonnent ensemble.
L’idée de départ semble avoir été un fort apport technologique, mais sans vouloir faire peur. Et pourtant, il existe des solutions exclusives et attrayantes, comme la barre tactile avec interrupteur qui permet de passer de la climatisation à l’infotainment interactif. Le système de climatisation dispose également de rotors physiques.
Le tissage doux au toucher du tableau de bord est saisissant, avec des filaments lumineux très inhabituels juste au-dessus des motifs. Le système d’infodivertissement est tout entier dans un double écran de 12,3 pouces affichant chacun les caractéristiques d’un smartphone. Pas l’un des meilleurs en termes de vitesse, mais néanmoins intéressant.
Enfin, mentionnons également le réglage « automatique » du siège en position de détente et de confort, utile lorsque vous passez du temps à charger. Une astuce qui souligne encore plus la pensée derrière la création de cette voiture.
Côté chargement, il est facile d’accès, ne comporte aucune marche et offre une bonne capacité de 490 litres avec les sièges en position relevée. En revanche, il suffit d’appuyer sur un levier pour les rabattre et obtenir un volume total de 1 300 litres. En outre, il y a un double étage partiellement occupé par le système de subwoofer.
Le compartiment de chargement est en effet très grand, avec une capacité qui passe de 490 à 1 300 litres et un double fond assez vaste et exploitable malgré la présence de la batterie, des moteurs électriques et du subwoofer.
EV6 : derrière le volant
325 ch de puissance maximale et, surtout, 605 Nm de couple moteur sont des chiffres qui permettent de s’amuser au volant. Dès les premiers mètres et les premiers virages, on remarque une voiture précise, réactive et rapide à l’avant. En entrée de virage, il est vraiment impressionnant, à tel point que le train arrière suit parfaitement. Le système de suspension est un McPhaerson à l’avant et une suspension multibras à l’arrière.
Le roulis est contenu au premier coup d’œil, résultat d’un réglage des amortisseurs plus rigide mais pas sec. C’est un réglage intentionnel, car il repose sur la gomme et offre cette sensation de plaisir recherchée. Cela vaut également pour le système de transmission intégrale, car la Kia EV6 se comporte comme une voiture à propulsion arrière, mais distribue ensuite la puissance à l’avant en sortie, en la transférant des roues motrices. Un caractère évident donc, qui conserve sa cohérence même si les modes de conduite disponibles changent. Ils sont au nombre de trois et s’appellent simplement Eco, Normal et Sport.
Lors de la régénération, l’EV6 propose plusieurs modes qui peuvent être liés à un style de conduite plutôt qu’à un autre, ou à différents moments de la journée. Vous pouvez passer de la sensation de pédale unique à la vitesse de croisière. En dehors du mode de récupération d’énergie, la pédale de frein a une bonne réactivité : il n’y a pas d’aspect spongieux ou mou, mais une réponse progressive et cohérente.
La position de conduite est assez confortable, grâce aussi à un bon réglage du volant et du siège lui-même. L’appui-tête est également très esthétique, tout en restant confortable. La visibilité est bonne mais pas grande, en raison des piliers très inclinés. Le confort acoustique, quant à lui, est une véritable référence.
Côté consommation, notons une moyenne de 19 kWh aux 100 km en ville, 24 sur l’autoroute. Cependant, en poussant un peu de manière dynamique, nous pouvons également atteindre 27-28 kWh/100 km.
À la caisse !
Le prix de départ de la Kia EV6 est de 49 500 euros pour la version à deux roues motrices. Il monte jusqu’à 53 000 euros pour la version AWD, les quatre roues motrices, tandis que la finition GT Line dépassera les 61 000 euros.
La version GT arrivera sur le marché à la fin de 2022, avec un prix d’environ 70 000 euros. Les rivales les plus accréditées, compte tenu de la capacité du pack de batteries, de la gamme de prix, de la puissance et de l’équipement, seront la Ford Mustang Mach-e, la Tesla Model Y, l’Audi Q4 e-tron, sans oublier la Skoda Enyaq iV et la Hyundai Ioniq 5, qui ont tendance à être plus silencieuses.
Crédit illustrations : Kia